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Podcast de 5 min.
Selon une étude du Manhattan College à New York, si 71 % des mères jouaient dehors chaque jour quand elles étaient petites, seuls 26 % de leurs propres enfants en font autant.
Mouvement qui s'est amorcé dans les années 1980 et qui se voient + depuis 2006, donc avant la crise sanitaire qui n'a fait que renforcé cette tendance de fonds.
Les parents surprotégeraient leurs enfants en ayant peur qu'ils soient dehors sans surveillance, voire même qu'ils auraient peur d'être jugés comme de mauvais parents !
Du coup les enfants restent à la maison, occupés par les écrans des consoles de jeux, des téléphones portables, ce qui posent notamment des problèmes de santé !
cf. (à lire ?) le livre de Vincent Coquebert La civilisation du cocon
Observant le passage d'un idéal de vie intense à un repli sur soi généralisé au sein de bulles protectrices, l'auteur invite ses lecteurs à s'émanciper de ces zones de confort afin de redevenir acteurs de leurs vies et redéfinir leurs rapports à autrui.
Un passant demande à une mendiante 1 €. Elle lui donne. 🤨
Le dernier épisode de la série LSD le sexe comme objet est axé sur l'éducation sexuelle en milieu scolaire.
Parler de sexualité à l’école. Donner des mots, des connaissances pour permettre aux élèves d'adopter des attitudes de responsabilité individuelle et sociale. L’éducation sexuelle est une mission obligatoire de l’école publique depuis 1973 mais éternelle oubliée des projets d’[...]
Ce 3e épisode de cette série LSD sur le sexe comme objet est consacré à la contraception et surtout à la contraception féminine avec la pilule.
- Retour au début du XXe avec Margaret Stanger, une américaine qui s'est battue pour la liberté des femmes à disposer de leur corps et qui a permis la première pilule contraceptive féminine. Bon elle semble avoir glissé aussi du côté obscure de la force à en croire son article wikipedia.
-Le mouvement du planning familial dans les années 70 à Grenoble. La France a mis du temps avant que cette forme de contraception se développe. Il a fallu l'aide des lois Neuwirth (1967) et Veil (1974-75) pour éviter les grossesses non désirées en moyenne tous les 2 ans. Eh oui le coït interrompu ne fonctionnait pas trop bien !
Quelques témoignages audio d'époque qu'on entend, illustrent le formatage des esprits des femmes qui pensent à leurs maris et s’oublient complètement (c'est encore le cas pour certaines de nos jours). Les derniers enfants nés (sur 5 enfants voire 11 par femme) étaient souvent non voulus. A ce sujet une femme déplore cette situation pour les enfants et les parents disant que ce n'est pas de l'éducation quand on dit qu'on leur répondra plus tard, qu'on s'occupera d'eux plus tard, et qu'on ne le fait pas, ; c'est de l'élevage.
- La pilule qui tenait le haut du pavé jusque dans les années 2000 environ, cède la place à d'autres moyens de contraception féminine comme le stérilet.
Dommage que la pilule pour homme ne soit pas évoquée en guise de conclusion ouverte...
Ce deuxième épisode de LSD, la série documentaire, sur le sexe comme objet cf. lien précédent, aborde principalement une enquête auprès des Français au temps du SIDA.
Vers la 42e min. je note ce que dit l'intervenante au sujet de la vision qui était portée sur les jeunes gays à cette époque (et encore maintenant ?) et le fait que pourquoi ils étaient perçus comme groupe à risque.
Pour se protéger il faut déjà se sentir...avoir une place dans la société.
[...]
L'homophobie, pour le dire autrement, c'est un grand facteur de risque pour l’épidémie, parce que dans une société homophobe, les gens n'ont pas envie de se protéger.
Et là je repense au podcast sur le péril jeune dans lequel à un moment la principale explication au fait que des jeunes (des gens) deviennent délinquants, font chier les autres c'est parce qu'ils sont exclus (pauvreté, racisme etc.) de la société. La conclusion de cet épisode sur le péril jeune rappelle ce que faisait dire à un clochard Coluche :
La société ne nous veut pas de nous?! Qu'elle se rassure, on ne veut pas d'elle !
Ça me ferait même penser à la citation du documentariste dans le podcast Pourquoi les hommes ne pleurent pas quand il parle dans les quartiers
de dépossession économique et culturelle de dingue
Cette série de 4 épisodes de 54 min. environ, de juin 2020, vaut le détour.
Le premier épisode parle des porn studies.
Il parle de l'évolution des porno, reflet des travers sociétaux comme la domination de l'homme blanc hétéro sur la femme, sur les peuples anciennes colonies, etc.
J'ai découvert qu'il existait des cultural studies, tendance marxiste qui étudient les "objets sales ou non académiques" comme le sexe ou Britney Spears !
L'étude du porno en fac en France est peu fréquent.
C'est une féministe américaine qui dans les années 80 a inventé les porn studies.
Les jeunes = danger c'est un stéréotype qui existe depuis l'Antiquité.
Les Apaches du début XXe siècle, les blousons noirs des années 60, etc. autant d’appellation de la jeunesse délinquante au fil du temps.
Problème de stigmatisation et de contre-stigmatisation accentue la situation : ces jeunes sont enfermés dans ce rôle / avec cette étiquette de rebelles contre la société, comme un cercle vicieux.
Vers 43 min. 50 s., 2 phénomènes s'organisent autour de cette diabolisation de la jeunesse qui revient autour des années 1990 :
- politisation : dire que la délinquance correspond à la responsabilité individuelle des actes de malveillance sont pris en fonction du meilleur rapport bénéfice/risque. Cela dédouane les politiques, car ça évite de mettre de l'argent dans le social.
- rôle des médias : dans des médias comme Le Monde les faits divers basculent dans faits de société, ils vont homogénéiser les situations par le bas + diffusion de clichés. Au niveau reportage TV, sensationnalisme avec caméra embarquée qui mise sur l'alerte, la peur.
En lien avec les médias, rappel sur qui possède quels médias ?
https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/PPA et le dossier à l'été 2019 d'acrimed sur ce sujet.
Podcast intéressant qui revient sur
la construction de la virilité passe par le blocage des émotions
Témoignages d'hommes actuels y compris de papas contrairement à ce que pourrait laisser penser l'intro.
On y retrouve une opposition ancienne et stéréotypée entre :
la raison, la force, le contrôle, le dominant (Homme) vs. les émotions, faiblesse, dominé (Femme)
Vers 14min30 - Olivia Gazalé, [¹] [²]
La preuve virile ne traduit rien d'autre qu'une angoisse démesurée devant les ambiguïtés de l'identité mâle.
15 min. l’écrivain et poète britannique JJ Bola auteur de l’essai sur les masculinités Mask Off: la masculinité redéfinie rappelle l'évolution historique des stéréotypes de la virilité comme les chaussures à talons. A l'origine les chaussures à talons viennent de cavaliers perses et le roi de France Louis XIV en portait. Il fallait pour les hommes aristocrates avoir les talons les plus hauts pour paraître riches car elles coûtaient cher.
Idem pour les larmes qui sont devenues au XIXe siècle un attribut féminin alors que les hommes au XVIIIe siècle pleuraient et se montrer pleurant en public, au théâtre.
Renversement au tournant du XIXe siècle :
- via une rhétorique chrétienne (larmes = repentance, contrition) les gens qui pleuraient au XVIIIe étaient "des buveurs de sang" car révolutionnaires.
- via instauration du service militaire homme obligatoire pour les jeunes dès 1798 où il fait faire taire la sensibilité du garçon pour en faire un soldat. On leur enseigne que la violence est intrinsèque, qu'elle fait partie d'eux.
Au niveau psychologique, la société depuis le XIXe siècle fait intérioriser aux petits garçons (sans que ça soit nécessairement verbaliser par leur entourage) le fait de bloquer ses émotions (et ses larmes) pour faire comme son père (ses pairs) et c'est un peu comme un rite initiatique dans l'âge adulte des hommes vers 12-13 ans.
Selon le documentariste Sikou Niakaté, l'environnement dans lequel on vit et grandit est hyper dé-formateur. Dans milieux sociaux pauvres, défavorisés,
dans les quartiers où il y a une dépossession économique et culturelle de dingue où la seule chose qui nous reste c'est notre corps et des métiers liés au corps, être femme de ménage, agent de sécu, être manutentionnaire...
Notre métier est primordial pour survivre.
Musculature et paraître dangereux avec son corps c'est la dernière dignité que les hommes ont, car ils savent qu'ils sont dominés socialement et financièrement, mais faut pas que ça se voit (en bloquant ses émotions).
Inversement seuls les hommes ayant prouvé leur virilité, dans le sport ou dans leurs accomplissements (tennisman, footballeur, etc.) peuvent pleurer (de joie) c'est bien vu. C'est normalisé pour les athlètes hommes, forts, talentueux, riches = critères pour juger de la norme d'un homme.
De plus le sport reproduit en quelque sorte la guerre avec un gagnant et un perdant il est attendu qu'un homme se sacrifie et qu'on puisse voir ses émotions, car son statut d'homme n'est pas menacé.
[¹] : Olivia Gazalé, Le mythe de la virilité, un piège pour les deux sexes
[²] : > Pour asseoir sa domination sur le sexe féminin, l'homme a, dès les origines de la civilisation, théorisé sa supériorité en construisant le mythe de la virilité. Un discours fondateur qui n'a pas seulement postulé l'infériorité essentielle de la femme, mais aussi celle de l'autre homme (l'étranger, le « sous-homme », le « pédéraste »…). Historiquement, ce mythe a ainsi légitimé la minoration de la femme et l'oppression de l'homme par l'homme. source
Sources du podcast :
- À lire sur le sujet :
Il est juste que les forts soient frappés de l’écrivain et éditeur Thibault Bérard, Éditions de l’observatoire
Mask Off: Masculinity Redefined du poète JJ Bola, éditions Pluto Press
Histoires des larmes de l’historienne des sensibilités Anne Vincent-Buffault, édition Payot
Hommes et femmes face au deuil de la psychotérapeute Nadine Bauthéac, éditions du Seuil
- À voir sur le sujet :
Dans le noir, les hommes pleurent du documentariste Sikou Niakaté
Interview vidéo - Olivia Gazalé met en avant "Le mythe de la virilité"* - La grande librairie (14 min.) mars 2019
Eh oui avec des lunettes plus égalitaires, plus réalistes entre les hommes et les femmes, dès l'enfance, il y aura moins de déséquilibre entre eux...
D'un côté, nous avons le sacrifice de soi, et on y gagne du mépris. De l'autre, il y a le sacrifice des autres pour gagner respect et pouvoir.
Dans ce cas, comment peut-on créer une relation sincère quand on apprend se nier soi-même ?