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Dans cet article de Le monde des livres du 3 décembre 2021, à propos de l'essai Viols d'enfants au Moyen Age, l'historien Didier Lett a épluché les registres criminels de Bologne entre 1343 et 1474.
Voici quelques extraits d'après l'article de la journaliste Marie Dejoux :
- les violeurs sont des hommes issus de tous les milieux sociaux, qui connaissent davantage les victimes quand il s'agit de filles.
- la majorité sexuelle des enfants à cette époque est 14 ans pour les garçons et 12 ans pour les filles.
Passé cet âge, se pose la question du consentement, toujours supposé pour les filles, qui, depuis Eve, sont par essence considérées comme des tentatrices. Dans leur cas, il faut apporter la preuve de leur virginité, même quand elles sont très jeunes.
- Peine de mort pour les violeurs
Mais la véritable inégalité de traitement n'est pas là : si un violeur de garçons sur deux, est, de fait condamné à mort, il n'y en a plus qu'un sur cinq du côté des filles.
Le violeur de garçons particulièrement
est abject aux yeux de Dieu et des hommes parce qu'il est sodomite et
c'est contre nature, c'est une transgression qui touche à l'ordre des choses.
La sodomie englobant l'ensemble des pratiques sexuelles non reproductives dénoncées par l’Église et réprimées par la justice
avec quelques autres pratiques dont la masturbation.
Dans un article suivant toujours dans Le monde des livres du 3 décembre 2021, à propos d'une thèse Crimes sexuels et société à la fin de l'Ancien Régime publiée par la jeune historienne Enora Peronneau Saint-James où l'on se rend compte que les stéréotypes pour les récits de viol étaient déjà en place :
Une femme, par exemple, n'est pas censée être dehors le soir, en train de faire la fête.
et que les femmes victimes ne se laissaient pas faire après coup pour certaines et essayer d'aller faire condamner, par un procès, le violeur.
Face à l'adversité dans la conquête de l'Ouest américain, les barrières sociales se sont effacées temporairement, mais pour les tâches domestiques, ça non...
C'est la conclusion de cet article , extrait du magazine Sciences humaines de juillet 2021, qui m'a le plus plu 🙄
Et hop par le biais d'une dépêche, je découvre hier, 18 septembre, mais ouf ce n'est que la 2e année cette journée internationale de l'égalité des salaires, dont je n'ai pas eu d'écho.
Plusieurs centaines d'années avant d'y parvenir, chouette avec un peu de chances, il y aura encore quelques humains pour vivre cela ? :o !
L'égalité de rémunération entre homme et femme a depuis l'an dernier sa journée mondiale.
L'occasion de rappeler que ce combat est loin d'être fini, et d'expliquer pourquoi les multiples lois en vigueur ne changent pas la donne.
Ce 3e épisode de cette série LSD sur le sexe comme objet est consacré à la contraception et surtout à la contraception féminine avec la pilule.
- Retour au début du XXe avec Margaret Stanger, une américaine qui s'est battue pour la liberté des femmes à disposer de leur corps et qui a permis la première pilule contraceptive féminine. Bon elle semble avoir glissé aussi du côté obscure de la force à en croire son article wikipedia.
-Le mouvement du planning familial dans les années 70 à Grenoble. La France a mis du temps avant que cette forme de contraception se développe. Il a fallu l'aide des lois Neuwirth (1967) et Veil (1974-75) pour éviter les grossesses non désirées en moyenne tous les 2 ans. Eh oui le coït interrompu ne fonctionnait pas trop bien !
Quelques témoignages audio d'époque qu'on entend, illustrent le formatage des esprits des femmes qui pensent à leurs maris et s’oublient complètement (c'est encore le cas pour certaines de nos jours). Les derniers enfants nés (sur 5 enfants voire 11 par femme) étaient souvent non voulus. A ce sujet une femme déplore cette situation pour les enfants et les parents disant que ce n'est pas de l'éducation quand on dit qu'on leur répondra plus tard, qu'on s'occupera d'eux plus tard, et qu'on ne le fait pas, ; c'est de l'élevage.
- La pilule qui tenait le haut du pavé jusque dans les années 2000 environ, cède la place à d'autres moyens de contraception féminine comme le stérilet.
Dommage que la pilule pour homme ne soit pas évoquée en guise de conclusion ouverte...
Eh oui avec des lunettes plus égalitaires, plus réalistes entre les hommes et les femmes, dès l'enfance, il y aura moins de déséquilibre entre eux...
D'un côté, nous avons le sacrifice de soi, et on y gagne du mépris. De l'autre, il y a le sacrifice des autres pour gagner respect et pouvoir.
Dans ce cas, comment peut-on créer une relation sincère quand on apprend se nier soi-même ?